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Manifeste de non-conformité

Repartir dans l’anti-conformisme, après avoir glissé dans le moule : c’est le choix que font beaucoup de professionnels, d’artistes, réveillés après des périodes de doute ou d’euphorie égarante.

A cette posture d’opposition nous préférons la non-conformité : c’est le choix passionné que nous faisons chez Culture de Marque. Nous constatons que la liberté de ton, de pensée, le jus de cerveau concentré qui font notre valeur ajoutée, nous les gagnons et les préservons par cette non-conformité, cette différence mise entre chaque pas, cette vision de notre métier de conseil comme celui d’un collectif d’artisans.

L’application personnelle, la langue tirée, le dos penché sur l’ouvrage, la tête dans les étoiles pour y attraper ce qui brille avec un filet à cinq doigts : voilà ce qui nous meut, plus que l’application mécanique de règles méthodologiques, de structures bien cohérentes ou d’orthodoxie financière.

Mais si la non-conformité devient une mode, une nouvelle règle, serons-nous autre chose que des moutons attirés par un eldorado fumeux ? Nous n’avons sur ce point pas d’inquiétude, les chemins de traverse sont toujours les moins fréquentés parce que souvent leur sol y est moins facile à arpenter.

Nous méditons ainsi sur ces leçons d’humilité de Jean-Paul Goude  (dans cette vidéo sur l’histoire publicitaire des Galeries Lafayette, de la 13e à la 16e minute) ou dans cette interview pour les Echos en 2010 : « J’ ai fait des choses de qualité mais très peu de grandes choses « . Et pourtant ce peu de choses sont si grandes.

Nous chérissons cette non-conformité  comme une muse et non comme une idéologie, c’est pourquoi elle n’est pas un anti-conformisme.

Non conforme, l’avis suivant : bien peu de marques sont vénérées comme elles en rêvent et c’est tant mieux. Comme le rappelle Dominique Wolton dans cet autre croustillante intervention (Les marques, anges ou démons, Collège des Bernardins, 2011) : « Eh, c’est du commerce, et elles mentent la moitié du temps, les marques ! […] On les consomme, on les achète ». Les marques, c’est pas le bon dieu, ni du public, ni de l’intérêt général.  Restons modestes.
Non conforme, notre rejet des fans. Il vaudra toujours mieux pour une marque des « amis » que des « fans ». Les fans en vieillissant font vieillir leur idole, et les fans de demain se prosterneront devant une autre. Etre fan, on le sent bien car on l’a été un jour ou l’autre, c’est accepter d’être un peu stupide, d’avaler des sornettes, de lever les bras avec l’air un peu niais en célébrant quelqu’un qui souvent nous méprise.
Pour mériter ses amis, il faut les aimer. C’est d’une âme que nous parlons, pas de charte ou de plateforme guerrière.  Les marques n’ont pas tant besoin de ces règles rigides et tellement enfermées qu’elles restent au coffre, elles ont besoin de vivre, au milieu de nos semblables, changeant de look parfois si leur caractère est tel, changeant de langage aussi dans une schizophrénie assumée selon qu’elles font la fête avec la génération Y ou qu’elles s’adressent aux investisseurs lors de leur entrée en bourse…

 

Vos marques doivent surprendre quand tout est attendu, quand la conformité fait loi. Nous sommes là pour vous aider à les « débrailler » un peu, les habiller puis les déshabiller : vous surprendre pour vous aider à mieux surprendre.

 

 

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